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échec du deuxième vol d’essai de la fusée Starship

Le deuxième vol d’essai de Starship, le vaisseau spatial de nouvelle génération de la société SpaceX censé transporter des astronautes jusqu’à la Lune et au-delà, s’est soldé samedi par un nouvel échec, sept mois après une explosion lors de son premier test.

Encore raté. Le deuxième vol d’essai de Starship s’est soldé, samedi 18 novembre, par un nouvel échec, sept mois après une explosion lors de son premier test.

Le vaisseau sans équipage monté sur son mégalanceur Super Heavy a décollé du pas de tir de SpaceX à Boca Chica, au Texas, grimpant à une altitude d’environ 90 km pour un vol de 90 minutes dans l’espace, mais les ingénieurs au sol ont perdu le contact avec le deuxième étage de la fusée au bout de dix minutes, a déclaré l’entreprise spatiale d’Elon Musk.

SpaceX faisait de nouveau décoller la plus grande et plus puissante fusée jamais construite, Starship, après un premier lancement qui s’était terminé en une gigantesque explosion au printemps.

“Nous avons perdu les données du deuxième étage (…). Nous pensons avoir perdu le deuxième étage”, a déclaré le commentateur des images diffusées en direct par SpaceX du lancement de la fusée, John Insprucker.

Starship a réussi à se détacher de son lanceur Super Heavy, ce dernier explosant peu après au-dessus du golfe du Mexique, et le contact avec le vaisseau a été interrompu ensuite.

 

L’objectif de la mission était d’approcher une mise sur orbite, avant la redescente dans l’atmosphère terrestre et l’amerrissage du vaisseau au large des côtes d’Hawaï.

En cas de succès, SpaceX aurait franchi une étape importante dans son ambition de développer un vaisseau spatial multifonctions de grande taille, capable d’envoyer des astronautes sur la Lune – pour le compte de la Nasa – au cours de cette décennie, le but ultime étant ensuite de voyager vers Mars.

Un premier échec au printemps dernier

Le 20 avril, Starship avait décollé pour la première fois dans sa configuration complète. Mais plusieurs moteurs n’avaient pas fonctionné. SpaceX avait alors volontairement fait exploser la fusée au bout de quatre minutes.

Des photographes installent des appareils photo contrôlés à distance sur le site du décollage de Starship, le 17 novembre 2023 à Boca Chica (États-Unis). © Timothy A. Clary, AFP

Le décollage avait propulsé un nuage de poussière jusqu’à plusieurs kilomètres du pas de tir, lui-même fortement endommagé. Des morceaux de béton avaient été catapultés sous la puissance des moteurs, et un incendie s’était déclenché dans un parc régional voisin.

Le régulateur aérien américain (FAA) avait ouvert une enquête, avant de finalement donner son feu vert mercredi pour un deuxième vol.

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En sept mois, l’aire de lancement a été reconstruite, et un système de “déluge” d’eau a été installé et testé. Ces trombes d’eau déversées au moment de l’allumage des moteurs ont pour but d’atténuer les ondes acoustiques, limitant les vibrations.

Des associations poursuivent séparément la FAA en justice, accusée d’avoir mal évalué l’impact environnemental de la nouvelle fusée. “Nous craignons que ce deuxième lancement crée une fois de plus des dommages environnementaux importants”, a déclaré à l’AFP Jared Margolis, avocat de l’ONG Center for Biological Diversity.

Un tour “presque complet de la Terre”

La fusée est composée de deux étages : l’étage de propulsion Super Heavy et ses 33 moteurs, et le vaisseau Starship, placé au-dessus et qui donne par extension son nom à la fusée entière. Lors du premier essai, ces deux étages n’avaient pas réussi à se séparer en vol.

Sur cette photo satellite diffusée par Maxar Technologies, la fusée Starship de SpaceX se tient sur son pas de tir, le 17 novembre 2023 à Boca Chica (États-Unis).
Sur cette photo satellite diffusée par Maxar Technologies, la fusée Starship de SpaceX se tient sur son pas de tir, le 17 novembre 2023 à Boca Chica (États-Unis). © Maxar Technologies via AFP

Le système de séparation a donc été changé, avait indiqué Elon Musk lors d’une conférence début octobre, ajoutant que le test de ce système serait “la partie la plus risquée” du deuxième vol. “Je ne veux pas susciter de trop grands espoirs”, avait prévenu le patron de SpaceX avant ce nouvel échec.

Pour l’entreprise, l’explosion de prototypes est moins problématique en matière d’image qu’elle le serait pour la Nasa et ses fonds publics, selon les experts. Enchaîner les tests selon un processus d’itération rapide lui permet ainsi d’accélérer le développement de ses engins.

La Lune et Mars en ligne de mire

Mais le développement de Starship ne semble malgré tout pas assez rapide pour coller aux plans de l’agence spatiale américaine, qui a passé contrat avec SpaceX. Une version modifiée de l’engin doit servir d’alunisseur afin de déposer, pour la première fois depuis 1972, des astronautes sur la surface lunaire.

Cette mission, nommée Artémis 3, est officiellement prévue en 2025 – une date qui semble de fait de plus en plus irréaliste.

Au-delà de la Lune, Elon Musk souhaite faire de Starship “un moyen de transport généralisé vers n’importe quelle destination dans le système solaire”, notamment Mars. Son but est l’établissement d’une colonie autonome sur la planète rouge, afin de faire de l’humanité une espèce multiplanétaire.

La fusée Starship de SpaceX sur son pas de tir, le 16 novembre 2023 à Boba Chica (États-Unis).
La fusée Starship de SpaceX sur son pas de tir, le 16 novembre 2023 à Boba Chica (États-Unis). © Timothy A. Clary, AFP

Si la taille de Starship est “absurde”, explique-t-il, c’est parce que construire une “base permanente sur la Lune et une ville sur Mars” requiert d’emporter des millions de tonnes de charge utile.

Mais la réelle innovation de Starship est qu’elle doit être entièrement réutilisable, les deux étages étant conçus pour à terme revenir se poser sur leur pas de tir – réduisant ainsi les coûts. Seul le premier étage de la fusée Falcon 9 de SpaceX est actuellement récupéré.

Starship est à la fois plus grande que la nouvelle mégafusée de la Nasa, SLS (98 m), qui s’est envolée pour la première fois il y a un an, et que la légendaire Saturn V, la fusée du programme lunaire Apollo (111 m).

La poussée au décollage de Starship est aussi environ deux fois plus puissante que ces deux lanceurs.

Avec AFP

https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20231118-apr%C3%A8s-une-explosion-2%C3%A8me-vol-test-pour-l-immense-fus%C3%A9e-starship-de-spacex échec du deuxième vol d’essai de la fusée Starship

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